Cela fait bien des années que Leandro a quitté le village de son enfance pour tenter sa chance à la ville. Après une vie de misère qui lui a fait perdre sa femme et le peu d’argent qu’il avait, rongé de rancoeur, il ne nourrit plus qu’une seule obsession : rentrer dans son village natal pour marier sa fille unique Nahia au vieux Donzel, un paysan fortuné.

Nahia est bien sûr horrifiée par cette idée mais son père reste sourd à sa douleur. Pour lui ce mariage est le seul moyen de restaurer son honneur et de mettre sa fille à l’abri du besoin. Afin de régler les derniers détails de cette union Léandro demande à son ami d’enfance Eladio, un modeste constructeur de bateau resté au pays, de garder sa fille un jour et une nuit.

Eladio qui a un coeur loyal accepte mais il a ses propres problèmes. En effet il cache depuis plusieurs mois son petit frère Costas, un prêtre défroqué et coureur de jupons recherché dans toute la région pour avoir dépouillé une riche veuve. La cohabitation de ses personnages tous plus ou moins blessés, tous plus au moins perdus, les jettera malgré eux sous la roue millénaire du destin.

Comment survivre et avancer dans un monde façonné par la misère et le poids de traditions ? Sommes nous autre chose que notre sang et le nom de notre famille ? Existe t-il un pays assez lointain pour se fuir, même quelque instants ?

« Ne laisse pas nos corps aux chiens et aux oiseaux » est une fable brûlante et sans pitié où l’amour,la colère, l’honneur et le désir s’entrechoquent avec fureur jusqu’à la délivrance finale.